Que la pression au travail soit ponctuelle ou chronique, tu y as forcément été confrontée pendant ta carrière. D’ailleurs, pas besoin d’être manager ou responsable pour cela 😉. Certaines statistiques font même état d’un chiffre faramineux de personnes en état de souffrance professionnelle (plus de 13 millions, oui oui, c’est gigantesque). La question de la reprise du travail fait partie du parcours des victimes du burn-out. Parfois, les conditions du retour ne sont pas idéales, et on peut se retrouver confronté aux mêmes problèmes qu’avant. Dans cet article, je te propose de poser notre attention spécifiquement sur la pression au travail et les moyens à notre disposition pour y faire face efficacement.

Comprendre la pression au travail

On pourrait avoir tendance à penser que seulement les personnes en poste à responsabilités sont impactées par la pression au travail. Que nenni ! À vrai dire, peu de métiers n’y sont pas soumis. Cette pression peut avoir plusieurs origines :

  • rythme soutenu inhérent au secteur ou au poste ;
  • surcharge de travail ;
  • d’objectifs de performance élevés ;
  • relations toxiques avec les collègues ;
  • etc.

Comme tu peux le constater, les facteurs de stress sont nombreux ! Alors, on en revient toujours au même. Le problème, c’est quand tous ces petits évènements anodins se répètent au fil des jours que notre capacité à gérer le stress va commencer à être mis à l’épreuve ! Et si on laisse la situation se détériorer, l’issue peut-être non négligeable. Autant ne pas attendre le burn-out ! Il existe deux types de pression au travail (et je ne te parle pas de bière ici 😉).

La pression hiérarchique

On l’a survolé précédemment. Cette pression est de type externe. Dans la pression hiérarchique, on va englober tout ce qui a trait à notre environnement de travail et notamment :

  • des objectifs irréalistes ;
  • des délais de travail compressés au maximum, et de plus en plus ;
  • une charge de travail excessive ;
  • un manque de reconnaissance ;
  • la configuration de l’environnement de travail (#neuroatypique 😉).

À la base, ces contraintes ne sont pas imposées dans le but de te faire souffrir, mais plutôt pour maximiser la productivité et les résultats de l’entreprise. Cependant, le facteur humain est souvent oublié et les limites physiques et mentales des employés peuvent ne pas être prises en compte. Même si, on est d’accord, toutes les entreprises et les CEO ne sont pas à mettre dans le même panier.

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La pression personnelle

Dans ce cas, c’est toi et toi seule qui va te mettre la pression. Est-ce que tu te reconnais, toi, la perfectionniste ? 😅 Faire son travail correctement, on est d’accord, c’est la base. Par contre, croire que tu peux être parfaite à tout moment, que tu n’as pas le droit de te tromper et que tu peux faire plus que tout le monde et sans aide…. Ça a un nom et ça s’appelle le perfectionnisme toxique ! Tu veux rentabiliser son temps et je te comprends : c’est notre ressource la plus précieuse. Mais d’un autre côté, si tu n’exprimes pas tes besoins, comment ton entreprise peut-elle le savoir (si elle est à l’écoute bien sûr, sinon… Tu sais ce qu’il te reste à faire !) ?

Reconnaître les signes de stress

Il est important de rester vigilant sur des symptômes qui n’attirent pas spécialement notre attention, mais qui peuvent néanmoins nous indiquer que la pression au travail est en train de se transformer en stress chronique. Parmi ces signes, il y a notamment les troubles du sommeil, une fatigue intense et qui dure malgré des nuits correctes, une difficulté à gérer ses émotions, des maux de têtes et autres pépins physiques. J’ai consacré plusieurs articles à ce sujet donc je te conseille d’aller lire celui-ci en particulier !

Gérer la pression au travail

Même si le retour au travail est une nécessité plutôt qu’un choix, il existe des techniques faciles que tu peux mettre en place pour rendre ce moment plus agréable, et surtout moins stressant. Voyons-les ensemble.

1. Prendre conscience de son stress

Tu le sais, la première des choses à faire pour pouvoir agir sur un problème ou une situation, c’est déjà d’en prendre conscience ! Pour cela, tu peux déjà faire un exercice simple. Je te suggère d’avoir à portée de main un petit carnet. Pour quoi faire ? Hé bien, il y a de fortes chances pour que tes signaux de stress s’activent toujours dans le même contexte, ou suite à des situations similaires. Lorsque cela survient, tu peux ainsi les noter pour t’en rappeler, repérer des schémas qui se répètent et essayer au mieux d’éviter ces situations, ou du moins t’y préparer !

2. Respirer un grand coup

Il se peut que tu sois déjà stressée au quotidien. Il suffit alors d’un appel, d’un mail ou d’une énième tâche qui s’ajoute sur ta do-do list du jour pour te donner un sacré coup de pression et transformer ta tête en Cocotte-Minute ! Dans ces cas-là, tu peux perdre ta lucidité si j’ose dire et partir dans tous les sens, en t’entrainant éventuellement par la même occasion une petite crise d’anxiété ! Si cela t’arrive, avant toute chose : respire ! Ça parait bête dit comme ça, mais je t’assure que ça va t’aider à ne pas réagir de manière impulsive. Voici un petit exercice simple à mettre en œuvre et qui pourra même être invisible aux yeux de ton entourage si tu n’as pas la possibilité de t’isoler 😉.

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3. Prendre du recul

Cette recommandation peut te sembler évidente, mais elle est pourtant essentielle pour t’empêcher de ressentir trop de pression au travail. La plupart d’entre nous font un job de bureau, où, il faut bien le dire, ce n’est pas parce que l’on va faire une erreur ou ne pas répondre immédiatement aux gens qu’il y a un danger de vie ou de mort (j’ai bien dit dans la majorité des cas 😉). Te faire simplement cette réflexion peut t’aider à lâcher du lest ! Une chose que tu peux anticiper également, toujours à l’aide de ton carnet, c’est de te demander « et alors, que se passe-t-il si …? ».

Prenons l’exemple de Caroline, mandataire immobilier. Elle reçoit un appel urgent d’un client intéressé par une propriété. Ce client insiste pour obtenir des informations détaillées immédiatement, et la pression monte pour Caroline, qui se sent obligée de répondre rapidement pour ne pas perdre l’opportunité. Elle respire un grand coup et elle prend le temps de se poser la question suivante : « Et alors, si je ne réponds pas immédiatement à ce client, que se passe-t-il ? ». Caroline réalise que personne ne risque sa vie si elle ne fournit pas les informations sur-le-champ. Elle comprend alors qu’elle peut prendre le temps de rassembler les détails nécessaires et de répondre de manière réfléchie sans compromettre la transaction. Cette prise de conscience va lui permettre non seulement de gérer la pression plus efficacement, mais en plus d’offrir un service client de meilleure qualité.

4. Anticiper pour mieux se préparer

Ce qui m’amène au point suivant. On est tous humains et, logiquement, tu es toi aussi en contact avec tes semblables. Une fois que tu as commencé à repérer certains schémas qui se répètent, tu peux t’y préparer pour ne pas te trouver prise au dépourvu quand il s’agira de répondre de façon à poser tes limites et à te faire respecter. Des prospects impatients, des clients mécontents, une collègue en aval qui a besoin de ton travail pour avancer… Les moyens de nous pressuriser sont nombreux.

Par exemple, si tu es en contact régulier avec des clients qui te pressent pour avoir des réponses à leur question et que tu te retrouves toujours prise au dépourvu, tu peux te préparer un script de réponses toutes faites à faire. Si tu n’es pas très à l’aise pour faire ce genre d’exercice, tu peux par exemple te servir de Chat GPT ! C’est un outil capable du meilleur comme du pire, mais en général, il est très efficace pour gérer les situations de ce genre d’une manière très politiquement correcte 🙂.

Une autre astuce, si tu ne te sens pas (encore) capable de t’imposer, est d’utiliser une technique d’improvisation. Plutôt que de rentrer dans la négativité, tu pourrais par exemple éviter l’usage du NON et du MAIS. Dans les faits, commencer tes phrases par « Oui, je comprends, et pour arriver à vous donner satisfaction, j’ai besoin de… ».

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5. Connecter son travail à ses valeurs

La pression au travail peut vite devenir une montagne infranchissable quand on perd le sens de ses actions. Pour cela, je t’invite à te reconnecter à ton pourquoi. Pourquoi est-ce que tu fais ce travail ? Et surtout, en quoi cela sert tes valeurs ?

Imaginons Sophie, une aide-soignante dévouée, dont les valeurs principales sont la compassion et l’empathie envers les patients. Cependant, ces derniers temps, elle se trouve submergée par la pression au travail, avec les tâches qui s’accumulent et des ressources limitées matérielles et temporelles limitées. En prenant du recul, Sophie réalise que malgré tout ça, elle peut toujours exprimer sa compassion en prenant quelques instants pour écouter attentivement les patients, leur offrir un sourire chaleureux, ou leur apporter du réconfort lorsqu’ils en ont besoin. Elle comprend alors que même dans les moments les plus stressants, elle peut trouver des petites actions qui sont en accord avec ses valeurs. Cette prise de conscience l’aide à retrouver un sentiment de satisfaction dans son travail malgré la pression, car elle sait qu’elle reste fidèle à ce qui est vraiment important pour elle.

6. Solliciter un regard extérieur

Si tu as vécu un burn-out et que tu es retournée sur ton lieu de travail, même avec certains aménagements, il se peut que tu aies des difficultés à retrouver la paix intérieure et à justement prendre du recul. C’est normal, tes mécanismes internes te poussent au travail bien fait, et à tous ces comportements que ton cerveau juge adéquats ! Tout le monde y est sujet, moi y compris ! Pourquoi ? Tout simplement parce que notre système nerveux a imprimé certains circuits. Des routes qu’il a considérées comme à emprunter en priorité pour nous protéger, nous éviter la douleur (du moins, c’est ce qu’il croit 😉). C’est normal que sous la panique, ces circuits se trouvent empruntés en priorité. Si tu dois te rendre dans un lieu inconnu, tu ne vas pas tester un nouvel itinéraire !

Ça peut être difficile de faire cette exploration et même cette reprogrammation seul. Surtout lorsqu’on n’a pas conscience de nos travers ! Dans ce cas, il peut être utile de faire appel à un œil extérieur pour nous aider à faire ces redirections. Cela fait partie des choses que l’on fait dans mon accompagnement. Si tu veux en savoir plus, tu peux réserver ta première séance découverte en cliquant ici.

Ce qu’il faut retenir

Que tu occupes un poste de cadre ou non, la pression au travail peut être une réalité omniprésente dans ta carrière. Les statistiques révèlent que plus de 13 millions de personnes souffrent de stress professionnel, ce qui souligne l’ampleur du problème. Tu peux souffrir de pression hiérarchique, personnelle, ou les deux ! Reconnaître les signes de stress est une étape essentielle pour prévenir le burn-out. Mais surtout, plusieurs techniques peuvent t’aider à retrouver la sérénité au travail :

  1. Prendre conscience de tes déclencheurs ;
  2. Respirer avant de réagir ;
  3. Prendre du recul ;
  4. Anticiper les scénarios stressants et se préparer mentalement à y faire face ;
  5. Relier son travail à ses valeurs fondamentales
  6. et solliciter un regard extérieur pour de nouvelles perspectives.

En suivant ces conseils, tu peux améliorer ta résilience face au stress et maintenir un équilibre sain entre vie professionnelle et personnelle.

Et toi, as-tu identifié tes déclencheurs ? Comment y fais-tu face ? Raconte-nous ton expérience en commentaires !

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