Connaissez-vous le point commun entre Elon Musk, Einstein et VanGogh ? Ces hommes entrés dans l’Histoire font tous trois partie de la catégorie des personnes dites neuroatypiques. Mais qu’est-ce que la neuroatypicité au juste ? Et pourquoi avais-je envie d’aborder le sujet ici ? Parce qu’a priori, les personnes ayant un système de pensée différent seraient 3x plus enclines à faire un burn-out. Dans cet article, nous allons faire un tour d’horizon de la neuroatypicité, des défis qu’elle suppose et des solutions à adopter pour faire preuve de plus d’inclusivité face à ce phénomène.

Définir la neuroatypicité

La neuroatypicité, qu’est-ce que c’est ? Nous sommes en perpétuelle communication avec nous-mêmes et avec les autres. Dans notre cerveau, il y a une multitude de connexions neuronales qui vont permettre la pensée, la mémoire, bref, l’ensemble de nos fonctions cognitives (mais si vous savez, celles qu’on a du mal à récupérer quand on a vécu un burn-out !). Et en gros, il y a deux catégories de personnes. Ceux qui réfléchissent « normalement » (mais qu’est-ce que la normalité me direz-vous ?) et ceux qui réfléchissent de manière atypique. Peut-être que vous avez déjà entendu des termes comme neurodivergence, c’est la même chose. Mais de qui parle ‘ton au juste ?

Les différents types de neuroatypies

Le terme neuroatypique regroupe toute une catégorie de personnes dont les différences de pensées se manifestent de manière plus ou moins importantes. On y retrouve les individus touchés par :

  • des Troubles du Spectre de l’Autisme (TSA), dont Asperger, le plus connu ;
  • des troubles « Dys » (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie, dysorthographie, etc.) ;
  • des Troubles De l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH).
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Certains professionnels y incluent aussi la population :

  • à Haut Potentiel Intellectuel (HPI) ;
  • hypersensible ;
  • bipolaire ;
  • atteinte de certains TOCs (Troubles Obsessionnels Compulsifs).

En tout, cela pourrait représenter jusqu’à 20 % de la population. Un pourcentage non négligeable !

Différences Neurologiques

La définition de ce terme plutôt nouveau n’est donc pas encore bien arrêtée. Toujours est-il qu’être neuroatypique ne veut pas forcément dire que l’on est plus ou moins intelligent ou normal que les neurotypiques. Cela veut simplement dire que ces deux groupes ne réfléchissent pas de la même façon et ont également une manière bien à elles de voir les choses. D’ailleurs, ces particularités neurologiques seraient plutôt difficiles à déceler, surtout quand elles sont subtiles. En effet, les enfants ne se posent pas particulièrement la question et les adultes ont plutôt tendance à se dire qu’ils sont anormaux et que c’est comme ça. Tous les neuroatypiques ne sont pas des Sheldon Cooper en puissance 🙂.

Comprendre les défis auxquels les neuroatypiques sont confrontés

La société en général est conçue pour permettre au plus grand nombre de vivre dans de bonnes conditions. Cela induit donc que malheureusement, les personnes qui ne sont pas dans la norme vont avoir plus de mal à « rentrer dans les cases » comme on dit. Cela peut devenir un réel problème dans le monde du travail où les contraintes sont encore plus nombreuses que dans la vie personnelle. Voici 3 défis (parmi d’autres, je suppose) auxquels sont confrontés les neuroatypiques.

La communication

Êtes-vous familier du concept du small talk ? C’est le fait de savoir (ou de devoir) raconter des banalités pour mieux s’insérer dans un cercle social. Généralement, lorsque vous êtes en entreprise, c’est une compétence appréciée puisqu’une personne qui sait « papoter » va être perçue comme sociable, agréable, souriante. Surtout si vous devez particulièrement faire preuve d’habilité pour parvenir à vos fins (obtenir ou négocier un contrat par exemple). Or, certains neurodivergents peuvent considérer ceci comme une perte de temps. Pour d’autres, cela engendrera la dépense d’une grosse quantité d’énergie qu’il sera difficile de récupérer pour la suite de la journée et qui pourra engendrer fatigue et stress supplémentaire à la longue.

L’environnement de travail

Les concepteurs des open-spaces n’ont clairement pas pensé à ses désagréments (oui, si vous me lisez depuis un petit moment, vous avez compris : je déteste les open-spaces ! 😅). Ces endroits sont souvent bruyants et sur-stimulants. Le lieu de travail peut vite devenir un enfer pour les personnes ayant besoin de calme pour pouvoir se concentrer. Comment le faire quand vos sens sont perturbés par l’odeur du plat de poisson qui vient de la cantine, couplé aux sonneries de téléphones et aux bavardages des collègues ? Il faut bien avouer que neuroatypique ou pas, on profiterait tous d’aménagements plus sereins.

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Un rythme imposé

Des routines rigides imposées, un rythme de travail « trop lent », trop peu de stimulations intellectuelles peuvent ajouter des obstacles supplémentaires aux individus neuroatypiques qui évoluent dans un environnement de travail déjà stressant et épuisant. Ils peuvent rapidement ressentir un décalage entre leurs besoins et les standards du lieu de travail. À terme, c’est leur bien-être mental, leur productivité et leur motivation qui sont affectés.

Se préserver de l’épuisement, une priorité

Avec toutes ces contraintes, il parait évident que les personnes neuroatypiques seront plus concernées par le phénomène du bore-out ou du burn-out (jusqu’à 3 fois plus !).

Pour rappel, le bore-out (ou épuisement par l’ennui) est un état de fatigue intense et de démotivation causé par un manque significatif de tâches stimulantes et engageantes au travail. Les personnes qui en souffrent éprouvent un sentiment d’inutilité et d’ennui chronique, avec de graves conséquences négatives sur leur santé mentale et physique. Le bore-out survient particulièrement lorsque les responsabilités professionnelles ne correspondent pas au potentiel et aux compétences de l’individu.

Le burn-out (ou épuisement professionnel) est quant à lui un état de stress chronique intense qui découle d’une exposition prolongée à un surinvestissement dans le travail. Les symptômes incluent la fatigue physique et émotionnelle, la démotivation, des problèmes de concentration et des troubles du sommeil. Tout le comme le bore-out, le burn-out a des répercussions profondes sur la santé mentale et physique.

Il est possible d’éviter ces deux écueils en mettant en place certains aménagements. Voici quelques idées.

Espaces calmes de retrait

Essayer d’obtenir ou de faire aménager des espaces de retrait tranquilles où les employés peuvent se retirer pour se détendre, se ressourcer ou se concentrer, loin des stimuli excessifs et du bruit de l’environnement de bureau. Cela peut être aussi simple qu’une salle de déjeuner, de réunion qui ne sont pas occupés pendant la journée. Favoriser le télétravail si c’est possible.

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Aménagement sensoriel

Un environnement encombré, mal rangé ou les dossiers débordent, où les lumières sont agressives et où les téléphones hurlent toutes les cinq minutes ont un impact sur notre état d’esprit, qu’on soit neuroatypique ou pas ! Si possible, privilégier les espaces avec des éléments sensoriels apaisants comme des lumières tamisées, des couleurs douces et un environnement plutôt minimaliste pour aider à réduire la sur-stimulation sensorielle. Cela vaut aussi pour votre propre intérieur 😉.

Communication claire et directe

La communication est essentielle en entreprise. Dans la vie de tous les jours, nous avons déjà du mal à nous comprendre nous-mêmes, sans parler des autres. Aussi, sur le lieu de travail, il s’agit de favoriser une communication claire et directe pour éviter toute confusion ou malentendu. Rappelez-vous toujours que personne ne sait ce que vous avez dans la tête, les autres vont également interpréter selon leur prisme ce que vous cherchez exprimer. Apprenez à communiquer clairement, grâce à la CNV par exemple.

Comprendre et soutenir les neuroatypiques

La neuroatypicité englobe les individus dont les modes de pensée diffèrent de « la norme » (encore une fois, qu’est-ce que la normalité ? C’est pour ça que je mets des guillemets). Ce nouveau terme regroupe notamment les syndromes tels que :

  • les TSA ;
  • les troubles « Dys » ;
  • les TDAH ;
  • les HPIs ;
  • les hypersensibles.

Être neuroatypique signifie simplement qu’on a la capacité de réfléchir et de percevoir le monde d’une manière unique, sans que cela définisse l’intelligence ou la normalité. Les particularités neurologiques peuvent être subtiles et le diagnostic n’est pas forcément évident.

Les personnes neuroatypiques sont confrontées à de nombreux défis, parmi lesquels, l’adaptation à :

  • la communication et les interactions sociales en général ;
  • l’environnement de travail souvent sur-stimulant ;
  • un rythme imposé parfois source de stress.

Étant plus susceptibles de souffrir du bore-out et du burn-out, les neuroatypiques en particulier, mais nous tous en général, pouvons bénéficier d’aménagements spécifiques pour préserver notre bien-être, comme par exemple :

  • des espaces calmes de travail, voire du télétravail ;
  • des aménagements sensoriels apaisants ;
  • une communication claire et directe.

En nous y mettant tous, nous pouvons créer un environnement inclusif qui permettra aux individus neuroatypiques comme aux autres de s’épanouir tout en minimisant les risques d’épuisement. Agissons maintenant pour préserver notre santé mentale et physique !

Et vous, avez-vous déjà entendu parler du terme « neuroatypique » ? En faites-vous partie ? Quels sont vos conseils pour mieux vivre votre quotidien au travail ? Partagez en commentaires !

À très vite ! 🙏

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