Le burn-out est une épreuve dont on ressort changé. Aujourd’hui, je vous propose la retranscription de mon interview d’Astrid Le Fur, spécialiste de l’épuisement professionnel. Au cours de cette discussion, nous avons abordé sa propre histoire de vie, mais elle nous a également partagé tous ses conseils pour surmonter cette expérience de vie et mieux gérer le stress au quotidien. Disponible également en format vidéo et podcast. Bonne entrevue !

Marlène ALBRECHT : Bonjour à tous, et bienvenue sur cette interview. Aujourd’hui, j’ai la chance et le plaisir de recevoir Astrid Le Fur. Si vous ne la connaissez pas, sachez qu’elle est une figure reconnue dans le domaine du burn-out en France. Elle est auteure d’un livre, Du Burn-Out au Born-Out, et elle intervient en entreprise pour aborder les sujets liés à l’épuisement professionnel et à la santé mentale. J’ai souhaité m’entretenir avec elle pour en apprendre un peu plus sur son parcours, avant, pendant, et après le burn-out. Surtout, j’avais ) coeur de partager des solutions concrètes avec vous si vous vous trouvez dans une situation similaire. Bonjour, Astrid.

Astrid Le Fur : Bonjour Marlène, merci beaucoup de m’inviter, et merci pour cette très élogieuse présentation.

M : Est-ce que, pour commencer, tu pourrais te présenter en quelques mots pour ceux qui ne te connaissent pas ?

A : Bien sûr, je suis Astrid Le Fur, coach professionnelle spécialisée dans la prévention et l’accompagnement du burn-out. J’interviens auprès des entreprises pour sensibiliser à ce sujet et les aider à mieux comprendre les facteurs qui génèrent l’épuisement au travail. De plus, je travaille avec les personnes qui vivent un burn-out, pour les aider à comprendre leur situation et à créer une vie qui leur convient mieux. Ma vision du burn-out est résolument positive. Je considère cette épreuve comme une opportunité de changement et d’amélioration dans nos vies.

M : Avant d’entrer dans la problématique du burn-out professionnel, pourrais-tu nous parler un peu de ton parcours, tant sur le plan personnel que professionnel « d’avant ». Pourrais-tu nous décrire les débuts de ta vie en entreprise, lorsque tout allait bien ? Quel genre de personne étais-tu à cette époque ?

A : Je suis ingénieur de formation, alors j’ai entamé ma carrière professionnelle dans le domaine de la gestion de projets, précisément dans l’industrie agroalimentaire. J’adorais ce que je faisais, cela correspondait parfaitement à ma vision du travail et à ce que je voulais réaliser. À l’époque, j’étais une jeune femme dynamique et ambitieuse, menant ses projets à bon port. Je n’avais pas encore ouvert la porte vers les aspects psychologiques et humains du travail. Le burn-out a été l’élément déclencheur qui m’a poussée à explorer ces domaines, et il m’a permis d’apprendre bien plus de choses sur moi que ce que je n’en savais à cette époque.

M : Pendant ta première période de vie, que ce soit pendant tes études ou au début de ta carrière professionnelle, est-ce que tu as ressenti un stress particulier, ou bien était-ce davantage une période d’adrénaline positive ? Y avait-il déjà des aspects qui te dérangeaient un peu à cette époque ?

A : J’étais effectivement dans une phase d’adrénaline positive, mais il est important de noter qu’il n’y a pas de distinction nette entre bon et mauvais stress, c’est fondamentalement le même mécanisme. J’appréciais l’adrénaline, je me fixais des objectifs ambitieux et je m’efforçais de les atteindre. Cependant, lors de ma période d’épuisement professionnel, je n’avais jamais envisagé que ces comportements ou les éléments de mon environnement professionnel pouvaient conduire à l’épuisement. Cela a été une véritable surprise et source d’incompréhension pour moi. En réalité, j’avais ressenti des symptômes plusieurs mois avant de devoir m’arrêter de travailler, mais je n’avais pas établi de lien. Il m’a fallu beaucoup de temps pour prendre conscience que les comportements que j’adoptais et le système dans lequel j’évoluais étaient à l’origine de mon épuisement.

M : Comment le burn-out s’est manifesté chez toi ? Quels étaient les signes et les symptômes précurseurs avant d’être déclarée officiellement en burn-out ? Je fais ici un parallèle avec mon expérience. Pendant plusieurs mois, voire même des années, j’ai commencé à ressentir une dissonance. Une sorte de sentiment que quelque chose devait changer. Cette période a été étalée sur de nombreux mois. As-tu eu des pensées similaires ?

A : Je me rends compte maintenant que j’avais éprouvé ces symptômes physiologiques caractéristiques du burn-out plusieurs mois avant, même si je n’en avais pas conscience à l’époque. C’est pourquoi aujourd’hui, je m’efforce de sensibiliser les entreprises à ces signes précoces, et c’est aussi l’une des raisons pour lesquelles j’ai écrit mon livre, pour expliquer tout ce processus qui se déroule avant même que l’arrêt de travail ne soit prescrit. Si les personnes sont informées, elles peuvent être alertées plus tôt.

Personnellement, je n’étais pas du tout consciente de ce qui se passait. Même si je suivais des études scientifiques, je n’avais jamais été formée ou informée sur le sujet du burn-out. À l’époque, j’étais piégée dans des schémas comportementaux qui ont conduit à l’épuisement. Je le comprends maintenant et j’explique ce processus dans mon livre, ainsi qu’en entreprise lorsque je fais de la sensibilisation.

Fondamentalement, il y a six causes à l’apparition du burn-out, qui sont liées au système dans lequel on se trouve et liées également au profil individuel de chacun. Celle à laquelle je pouvais m’identifier, et dont on parle souvent, c’est la surcharge de travail. J’avais l’impression d’avoir plus de travail que ce que je pouvais gérer, et cela était aggravé par ma tendance perfectionniste. Je voulais tout faire parfaitement, même si cela signifiait y consacrer beaucoup de temps. C’était très important pour moi.

Un autre aspect important est la quête de reconnaissance. Je recherchais la reconnaissance pour mon travail, mais je ressentais aussi que je n’en recevais pas assez en retour. Cela a créé une sorte de dette avec mon employeur, car je donnais beaucoup sans me sentir suffisamment reconnue en retour.

En ce qui concerne les symptômes, ils sont apparus un peu plus tard, lorsque la situation a commencé à se dégrader. J’ai ressenti de fortes migraines en rentrant chez moi le soir. J’avais également des sautes d’humeur, devenant soit irritable soit émotionnelle, pleurant plus facilement pour des choses mineures. Ma peau est devenue un indicateur majeur. Quand je ressentais de l’eczéma ou du psoriasis, je savais que c’était un signe. D’autres personnes peuvent ressentir des démangeaisons ou se ronger les ongles. Par la suite, j’ai souffert de tachycardie. J’étais alors proches du point de rupture. Quand les organes vitaux comme le cœur et le cerveau sont touchés, c’est un signe que le corps est déjà épuisé.

M : Tu as évoqué les six causes qui peuvent conduire au burn-out. J’aimerais aborder plus spécifiquement ce qui a contribué à ton propre burn-out. Tu as mentionné être perfectionniste, mais est-ce que tu pourrais détailler davantage ?

Nous avons évoqué les causes liées à l’environnement professionnel, mais il est essentiel de comprendre que certaines causes sont liées à la personne elle-même. Parfois, lorsque nous sommes épuisés, nous pouvons être en colère et blâmer notre employeur, notre manager ou nos collègues. Cependant, il est important de reconnaître notre propre part de responsabilité, car c’est sur cela que nous pouvons agir pour avancer.

Pour mieux comprendre l’environnement de travail, je vais te partager les six causes :

  1. La surcharge de travail. Cela consiste à avoir plus de tâches que notre capacité ne nous le permet, souvent exacerbée par un caractère perfectionniste.
  2. Le manque d’autonomie. Lorsque les tâches sont imposées de manière très précise et cela crée des injonctions paradoxales.
  3. Le manque de soutien. Cela peut être dû à des collègues qui ne répondent pas à nos appels à l’aide ou à notre propre réticence à demander de l’aide.
  4. Le manque de reconnaissance, parfois attribuable à des croyances culturelles. En France, il y a parfois une tendance à ne pas valoriser le feedback positif autant qu’aux États-Unis.
  5. La perte de confiance envers les collègues, le manager ou l’employeur.
  6. La perte de sens ou les valeurs conflictuelles.

Il est essentiel de comprendre que ces causes peuvent générer du stress, même en l’absence de surcharge de travail ou d’une relation toxique au travail. Dans mon cas, j’ai vécu une rechute deux ans plus tard, principalement en raison des deux derniers facteurs que je n’avais pas identifiés à l’époque : la perte de confiance et les valeurs conflictuelles. J’avais travaillé sur les causes précédentes, mais je n’étais pas informée que ces éléments pouvaient également provoquer un stress important.

Ainsi, en fin de compte, on peut dire qu’avec mes deux périodes d’épuisement, j’ai couvert presque toutes les dimensions possibles !

M:  Penses-tu que tout le monde peut être sujet au burn-out, ou y a-t-il des prédispositions ?

A : En effet, il y a des prédispositions chez certaines personnes. Le perfectionnisme, par exemple, peut être un facteur de risque. Les perfectionnistes sont souvent ceux qui pensent d’abord aux autres et qui s’oublient eux-mêmes. Il y a aussi ceux qui se considèrent comme forts et hésitent à demander de l’aide de peur que cela soit perçu comme une faiblesse ou un manque de compétence.

Les personnes qui vivent des épuisements professionnels présentent souvent des profils atypiques, comme les personnes hypersensibles ou à haut potentiel intellectuel (HPI). Bien sûr, il existe de nombreuses nuances et variations, c’est pourquoi j’utilise le terme « atypique » de manière générale, car s’adapter à la société peut déjà être énergivore, ce qui les rend plus à risque que d’autres.

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En fin de compte, je suis d’accord pour dire qu’il existe des profils plus à risque, mais le burn-out peut toucher tout le monde, quels que soient l’âge, le sexe, la profession, voire même les activités bénévoles et associatives. Le fait d’être rémunéré ou non pour une activité ne fait pas nécessairement la différence, car l’engagement envers la société est ce qui compte, qu’il y ait une rémunération ou non. C’est une réalité à laquelle il faut être attentif.

M : Je me reconnais vraiment dans ce que tu dis, en particulier en ce qui concerne la perte de sens. Pour moi, c’était vraiment une question de valeurs fondamentales, et je me suis retrouvé à me demander pourquoi je faisais ce que je faisais, quel était l’intérêt de tout cela. Avec le stress accru, la charge de travail en augmentation, cela devenait extrêmement difficile à gérer. Passons à la manière dont tu as réussi à surmonter le burn-out. As-tu utilisé des techniques spécifiques ou des activités particulières pour t’en remettre ? Je suppose que tu as commencé par une période de repos prolongée, n’est-ce pas ?

Absolument, c’est effectivement la première chose à faire : lâcher prise et se reposer. C’est une phase essentielle, un moment d’acceptation où l’on a besoin de ne rien faire, de se reposer pleinement, et surtout, d’éliminer toute source de stress. C’est crucial, car au début de l’arrêt de travail, nous ne sommes souvent pas habitués à l’idée que nous avons le droit de ne rien faire à la maison. Beaucoup de personnes en arrêt de travail pour un burn-out ont du mal à lâcher prise parce qu’elles se sentent coupables de rester à la maison sans rien faire. D’un point de vue extérieur, elles semblent en bonne santé contrairement à quelqu’un qui aurait une jambe cassée, par exemple. Alors, elles se sentent coupables de ne pas être au travail ou de ne pas être productives.

Le premier conseil est donc de lâcher prise, d’accepter cette période de repos et de ne rien faire. Il est essentiel de mettre les choses en pause, surtout au début. Cependant, cela ne suffit pas, car ce serait trop simple. Il y a une tentation de retourner au travail très rapidement, pensant que dormir une semaine suffit. C’était mon cas, et j’ai repris le travail au bout d’une semaine d’arrêt, ce qui était clairement insuffisant.

En réalité, il ne s’agit pas seulement d’un problème de sommeil, même s’il peut y avoir des problèmes d’insomnie. Seul, le repos n’est pas suffisant pour se remettre d’un burn-out.

M : Après avoir pris le temps de te reposer, qu’as-tu mis en place pour ton rétablissement ? Pour ma part, j’ai commencé à mettre en œuvre diverses approches pour améliorer mon bien-être en général. Par exemple, j’ai commencé à marcher en plein air et à pratiquer le yoga, car c’est ce que j’apprécie. Y t’il des méthodes spécifiques que tu as adoptées ?

A: Absolument, j’ai mis en place plusieurs choses pour mon rétablissement. D’ailleurs, je catégorise désormais ces actions en trois dimensions, comme je l’explique dans mon livre. Au départ, je me suis sentie seule et perdue, même si j’avais des professionnels de la santé mentale, dont un médecin, un psychologue, et même un psychiatre, en tant qu’ingénieur, j’avais besoin d’une approche structurée pour savoir comment aller mieux. J’ai donc développé une classification en trois catégories pour clarifier le processus, et c’est ce que j’ai appliqué pour moi.

La première dimension consiste à prendre soin de son psychisme. Après un burn-out, nous sommes souvent confrontés à des états émotionnels complexes et à des traumatismes psychologiques. Il est essentiel de travailler sur cette dimension. Les méthodes peuvent varier, que ce soit une psychothérapie traditionnelle ou des approches plus créatives comme l’art-thérapie, en utilisant le dessin ou le mouvement. L’essentiel est de prendre en charge ces blessures psychiques, à la fois celles causées par le burn-out et celles issues de notre passé.

Ensuite, il y a la dimension de la prise de soin corporel. Souvent, nous nous sommes tellement épuisés que nous avons perdu le contact avec notre propre corps. Certains pratiquaient peut-être déjà du sport, mais sans être vraiment à l’écoute de leur corps. Il est crucial de rétablir cette connexion. Ainsi, des activités douces comme la marche en nature ou le yoga peuvent être bénéfiques. Il ne s’agit pas de se lancer dans des défis sportifs intenses, mais plutôt de se concentrer sur le bien-être physique et l’écoute de son corps. Cela peut inclure des approches méditatives pour apprendre à ressentir et à écouter son corps.

Enfin, la troisième dimension est liée au plaisir et à renouer avec des émotions positives. Après un burn-out, nous avons souvent traversé des périodes difficiles, et il est essentiel de réintroduire des expériences plaisantes dans notre vie. Cela peut aller de s’offrir quelque chose qui nous fait plaisir à pratiquer des activités créatives comme la peinture ou le modelage. Lire des livres qui nous captivent ou aller au cinéma peut aussi contribuer à renouer avec le plaisir. L’objectif est de rétablir une connexion avec des émotions positives, car cela nous redonne de l’énergie et contribue à notre rétablissement.

En fin de compte, le rétablissement après un burn-out est un processus complexe et individuel. Chacun doit trouver les approches qui lui conviennent le mieux et avancer à son propre rythme. L’essentiel est d’écouter ses besoins et de prendre soin de soi de manière bienveillante. Le burn-out peut être une période difficile, mais en prenant des mesures pour prendre soin de son psychisme, de son corps et retrouver le plaisir, il est possible de se rétablir et de retrouver un bien-être durable.

M: Et toi, qu’est-ce qui te procure du plaisir en particulier ?

A: Quand j’étais enceinte, je suivais des cours de peinture, mais ils avaient lieu le mardi matin. Évidemment, lorsque je travaillais, je ne pouvais plus y participer. Cependant, une fois que j’ai récupéré, je suis retournée à ces cours. J’ai également évoqué les massages. J’ai essayé différentes masseuses et découvert diverses techniques, ce qui m’a apporté énormément de bien-être.

Je suis également retournée au yoga, en particulier au yoga nidra, une pratique qui favorise une profonde détente et permet de lâcher prise tout en écoutant son corps. Une expérience vraiment apaisante.

En parlant de détente, j’ai aussi beaucoup marché en pleine nature. Par ailleurs, j’adore lire des romans, mais pendant la période où j’étais surchargée, je n’avais plus le temps pour cela. Simplement reprendre un roman a été bénéfique pour moi, sans se fixer d’objectifs, juste pour le plaisir.

M : Généralement, lorsque l’on est un peu stressé et que l’on parle du burn-out autour de nous, les gens ne comprennent pas. Quels ont été les pires conseils que l’on t’a donné pour surmonter cette situation ?

A: Je vais commencer par énumérer certains conseils qui, bien qu’ils ne soient pas nécessairement les pires, n’ont pas été efficaces pour moi. Le premier, c’est « prenez soin de vous, reposez-vous ». En réalité, c’est un conseil valable, mais il est trop vague. On a besoin de détails concrets, de savoir ce qu’il y a derrière cette recommandation. Au départ, c’est comme une injonction, et on ne sait pas comment s’y prendre.

Un autre conseil que j’ai reçu, c’était « tu es trop impliquée, essaie de faire moins bien. » Cependant, travailler mal sur des choses qui sont importantes pour nous n’est pas une solution viable. En fait, cela peut nous conduire vers la dépression. Être moins perfectionniste, oui, mais faire mal des choses importantes pour nous, non. J’ai essayé cette approche : cela ne nous aide pas à avancer.

J’ai aussi entendu des personnes dire : « Non, pas toi aussi ! ». Cette phrase est révélatrice d’un problème dans le système. Cette réaction suggère que d’autres ont également souffert et qu’il est inquiétant que tout le monde abandonne. Mais en réalité, il est préférable de résoudre les problèmes du système plutôt que d’essayer de retenir les gens à tout prix.

Parfois, ce sont les proches qui ont peur que l’on devienne hypocondriaque en se focalisant sur nos problèmes. En réalité, les personnes en burn-out ont souvent un seuil d’alerte très élevé et ne sont pas suffisamment attentives à leur bien-être. Le corps peut montrer des signes de détresse subtils et variés, qui ne sont pas visibles extérieurement. Les gens peuvent parfois minimiser ces signaux en disant que ce n’est pas grave.

Un autre conseil inefficace que j’ai entendu était : « Ne t’inquiète pas, quand tu retourneras au travail, les choses auront changé. » Cependant, il n’y a aucune garantie que les choses changent en l’absence d’une action spécifique pour modifier le système.

Enfin, il y a les conseils tels que « je vais te préparer un cocktail énergétique, ça te permettra de tenir le coup. » Mais si l’on évolue dans un système toxique, simplement « tenir le coup » n’est pas une solution durable. La véritable solution réside dans l’analyse et la transformation des problèmes systémiques.

Lorsque les valeurs personnelles sont en jeu, la situation devient plus complexe, car elles sont souvent intrinsèques à la personne, et dans ce cas, il peut être plus difficile de trouver une solution au sein du système existant.

M : J’étais engagée dans le secteur du commerce, avec un grand « C ». Le commerce, fondamentalement, consiste à vendre des produits ou des services aux gens. Si tu n’es pas en accord avec cette idée, comme cela a été mon cas, cela peut devenir très compliqué.

A : Tout à fait. Pour donner un autre exemple, si vous êtes enseignant et que vous ne supportez plus de travailler avec les enfants, cela ne signifie pas nécessairement que vous devez démissionner de l’éducation nationale. Cependant, il est peut-être temps de réfléchir à des postes qui n’impliquent pas la gestion de groupes de 25 enfants, car cela peut être très exigeant.

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Parfois, il est possible de changer certaines choses dans votre environnement de travail, comme réduire votre charge de travail. Cela peut dépendre des circonstances. Parfois, une simple discussion peut suffire pour rééquilibrer les responsabilités ou même pour envisager l’embauche de personnel supplémentaire. L’essentiel est d’avoir le courage d’engager ces conversations si vous souhaitez voir des changements se produire.

M : Pour contre-balance, quels sont les meilleurs conseils que tu as entendus, et qui te les a donnés ? Est-ce le milieu médical ou des proches ? Et toi, quels conseils donnes-tu en priorité lorsque tu fais du coaching ou de la prévention ?

A : Eh bien, en réalité, je n’ai pas reçu beaucoup de conseils, car je recherchais une approche pragmatique et il y en avait peu dans mon entourage. Peut-être, malgré tout, le conseil le plus utile a été donné par ma psychologue. Elle m’a demandé : « Qu’est-ce qui vous fait vraiment plaisir ? ». C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que je ne le savais pas. Cette prise de conscience a été cruciale pour moi, car je me suis rendu compte que je devais répondre à cette question pour aller mieux, même si la réponse, comme faire de la peinture, semblait déconnectée de ma carrière. Pour moi, c’est par là que le changement de perspective sur moi-même et mon travail a commencé.

Plus tard, lorsque j’ai eu recours au coaching, c’est là que j’ai vraiment commencé à réfléchir à ce à quoi je voulais contribuer. La première dimension était de savoir ce qui me faisait plaisir, mais ensuite, il s’agissait de donner un sens à ma vie. Je me suis demandé pourquoi je travaillais. Est-ce que c’était par devoir ou parce que ma vie avait de la valeur ? Après tout, j’avais presque perdu ma vie à cause du burn-out. Si je consacrais mon temps, mon énergie, voire ma sécurité à quelque chose, quel était ce quelque chose ? Ces questions ont complètement transformé ma relation au travail et, par extension, ma vie.

M : As-tu fait un coaching toi-même ? Peux-tu nous dire quand tu as décidé de te faire accompagner ?

En réalité, j’avais déjà suivi un coaching auparavant. J’étais dans une grande entreprise, et j’avais la chance de bénéficier de coaching professionnel. À cette époque, mes objectifs étaient principalement axés sur la performance, car c’était ce que je recherchais. Le coach m’accompagnait pour atteindre mes objectifs, en fonction de ce que j’avais défini.

Après mon burn-out, j’ai commencé à changer mes objectifs. À la fois en entreprise, j’ai continué à bénéficier d’un accompagnement avec un coach professionnel. Parallèlement, j’ai également cherché un soutien personnel. C’est à ce moment-là que j’ai découvert Christine Lewicki, notamment grâce à son livre intitulé « J’arrête de râler ».

Quand je suis retournée au travail, je me suis rendu compte que j’étais encore prise dans l’idée que j’avais donné trop de moi-même, et que je devais m’investir moins. Et aussi dire « non » quand c’était nécessaire. C’était ce que j’avais compris de mon accompagnement, plutôt orienté vers la psychothérapie. En conséquence, je me suis retrouvée à râler constamment, car je pointais tous les dysfonctionnements du système. Pourtant, je suis fondamentalement une personne positive et joyeuse. Cette vie ne me convenait plus du tout, c’est pourquoi j’ai acheté ce livre. Je ne voulais pas passer toute ma vie à râler et à dire « non » aux gens quand ils en demandaient trop.

C’est ainsi que j’ai fait la connaissance de Christine Lewicki, et sur un coup de tête, j’ai décidé d’assister à un de ses séminaires près de chez moi. C’était davantage axé sur le développement personnel que sur le professionnel, mais cela m’a permis de réfléchir à qui je voulais devenir. C’est ainsi que j’ai plongé dans cet univers. Une fois que j’ai compris qu’il était essentiel de me concentrer sur ce qui était important pour moi dans la vie, et de faire en sorte que cela se réalise, cela est devenu bien plus crucial que ma carrière, mon image sociale ou mon salaire.

Depuis lors, j’ai régulièrement recours au coaching. Actuellement, je suis coach professionnel moi-même. Chaque fois que j’ai besoin de conseils ou que je me pose des questions, je n’hésite pas à me faire accompagner. C’est un investissement en soi que je considère aujourd’hui comme plus essentiel que tout bien matériel qui m’entoure.

M : C’est intéressant. Les gens qui n’ont jamais fait de coaching disent fréquemment : « Qu’est-ce cette personne va t’apporter ? Tu peux résoudre ton problème tout seul. » Quand j’avais envisagé de me faire coacher (pour d’autres problématiques), on m’avait dit : « Tu peux y arriver seule. » Mais le coaching permet justement de prendre du recul. Le coach réussit à voir ce qui nous est invisible, à nous faire prendre conscience de certaines choses. Il peut dire : « Tu vois ce que tu dis ? Tu vois ce que tu fais ? Ce n’est pas vraiment en accord avec tes actions de tous les jours. » Une fois qu’on a une problématique et qu’on n’arrive pas à s’en sortir seul, avoir un regard extérieur pour nous aider est vraiment important.

A : De plus, cela ouvre le champ des possibles, comme tu le disais. J’ai l’impression que la partie développement personnel devient particulièrement cruciale une fois qu’on a vécu un burn-out. Parfois, les personnes qui n’étaient pas du tout dans cette optique avant le burn-out ne peuvent plus agir de la même manière par la suite. Elles sont obligées de travailler sur elles-mêmes pour comprendre pourquoi cela s’est produit, comment ne pas retomber dans leurs travers, et pourquoi tout cela est si important. Il n’y a pas d’autre solution que de se concentrer sur soi-même, car, comme tu l’as souligné, il y a des éléments environnementaux que nous ne pouvons pas contrôler. Dans la vraie vie, même si nous changeons d’environnement, ce n’est pas toujours le pays des Bisounours. Nous avons vécu la crise du Covid, et personne n’aurait pu imaginer que nous serions un jour confinés à la maison… Il y a des choses que nous ne maîtrisons pas. En revanche, ce que nous pouvons gérer, c’est nous-mêmes, nos capacités de résilience, ce qui fait que certaines choses nous affectent plus que d’autres. C’est là-dessus que nous pouvons travailler pour mieux traverser la vie petit à petit.

M : Comment cette expérience a changé ta vision du travail et de la vie en général ? Quelles leçons en a-tu tiré pour mieux vivre ta vie professionnelle et personnelle au quotidien ?

A : En ce qui concerne la vision du travail, je le considère maintenant comme un espace d’épanouissement et de contribution. C’est important pour moi car cela correspond à mes valeurs personnelles. J’aime continuer à apprendre et à me lancer des défis, mais je veille à ce que ces défis soient motivés par le désir d’apprendre ou d’expérimenter quelque chose de nouveau, plutôt que par la quête de reconnaissance extérieure ou sociale.

Ce qui a également changé, c’est que je prends désormais le temps de me demander ce que je veux et ce qui est important pour moi à chaque moment de ma vie. Par exemple, j’ai des enfants à l’école primaire et au collège, donc encore assez jeunes. Je veux consacrer du temps à être avec eux, même si chacun fait ses choix. Donc, dans mon emploi du temps en tant qu’indépendante, j’insère des créneaux horaires pendant lesquels mes enfants sont disponibles et éveillés. Mon emploi du temps peut sembler moins structuré que celui d’un employé de 9h à 18h, mais c’est parce que je tiens compte des moments où mes enfants sont réellement disponibles, par exemple, dès leur sortie de l’école à 17h. Travailler à 20h, quand ils sont occupés à lire ou dormir, ne ferait aucune différence pour eux, donc je m’organise en conséquence.

En somme, j’ai osé changer le système professionnel pour l’adapter à ce que je veux vivre. Cela a vraiment transformé ma perception du travail. Bien sûr, il est plus simple d’effectuer ces ajustements en tant qu’indépendant, mais cela peut s’appliquer à toute profession si on s’en donne les moyens.

En ce qui concerne le choix de devenir indépendante, ce n’était pas la seule raison, mais c’était l’une d’entre elles. Une autre raison était le fait de pouvoir choisir mes clients et ma manière de travailler. En tant qu’indépendant, j’ai la liberté de dire oui ou non à des projets qui correspondent ou non à mes valeurs. Cette liberté est précieuse, à condition d’avoir géré ses peurs liées à l’argent. En effet, beaucoup d’entrepreneurs se sentent obligés de faire des choses qui ne correspondent pas à leurs valeurs par peur du manque ou du stress financier.

Mon rapport à l’argent a également évolué. Désormais, je considère que ce que je choisis d’investir, que ce soit dans des produits ou des services, contribue à faire grandir cette chose dans le monde. Par exemple, si j’achète des produits auprès d’un producteur local que j’apprécie, je ne me préoccupe pas du prix au kilo. L’important, c’est de soutenir ce producteur. Cela s’applique également à l’investissement personnel. Je consacre de l’argent et de l’énergie à ma propre croissance, ce qui est essentiel pour moi.

Enfin, ce changement de perspective m’a permis de gérer mes peurs, notamment celles liées au stress financier. Souvent, lorsque l’on craint le manque d’argent, on reste coincé dans un travail sécurisant. Devenir entrepreneure m’a permis de travailler sur ces peurs et d’explorer de nouvelles possibilités.

M : Je comprends ce que tu veux dire. Comme je l’ai peut-être déjà mentionné, je suis un grande fan de routines en général. Elles m’aident à rester ancrée, à m’obliger à prendre du temps pour moi-même. J’ai ma petite routine du matin et du soir. Quelles sont les tiennes pour prendre soin de toi et mieux gérer ton stress au quotidien ?

Oui, je trouve que les routines nous permettent d’établir une régularité dans des activités qui nous font du bien. D’ailleurs, sur mon blog, j’ai lancé un défi appelé « vingt-et-un jours pour prendre soin de soi ». L’objectif est de prendre l’habitude de prendre soin de soi chaque jour, que ce soit par de petites ou de grandes actions. Cependant, il n’est pas nécessaire que chaque jour soit identique en termes d’action. L’essentiel, c’est d’instaurer cette habitude, comme se brosser les dents tous les matins. On ne se pose même pas la question, c’est ancré dans notre quotidien.

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Personnellement, j’aime les routines pour cette raison. Cependant, je suis également très flexible. Par exemple, dans mes « vingt-et-un jours », chaque jour n’implique pas nécessairement la même action. Je peux être à la fois structuré et flexible. Cela peut sembler paradoxal, mais cela correspond à ma personnalité. Je suis aussi très souple mentalement et physiquement. C’est comme le yoga, tout est connecté.

En ce qui concerne les routines, je médite régulièrement avant de commencer ma journée de travail. La méditation peut prendre différentes formes, qu’il s’agisse d’une méditation guidée, basée sur la respiration, ou même d’une danse introspective . Peu importe la forme, cela dépend de mon énergie et de mon ressenti du moment. L’essentiel est que cela ne me demande pas d’effort mental, car je sais déjà ce que je vais faire. J’ai également aménagé un espace dédié à ces rituels, avec un coussin de méditation, un autel avec des tableaux de visualisation, et une pièce où je peux être tranquille et concentrée.

En plus de cela, je marche régulièrement en pleine nature. J’ai intégré cela dans ma routine. Au début, je me forçais un peu pour que cela devienne une habitude, mais maintenant cela se fait naturellement. Je marche en pleine nature sans obligation, ce qui est important pour moi. Je travaille en marchant avec mes clients en extérieur. Ainsi, je n’ai pas besoin de planifier cette activité de marche, car elle fait déjà partie de mon travail.

Pour ce qui est de l’organisation, j’ai adopté le système du bullet journal. C’est un cahier vierge que l’on organise à sa manière. J’utilise la même organisation tout le temps, car je serais perdue si je devais changer. Cela me permet de fixer mes priorités et de me concentrer sur ce que je veux pour moi-même. C’est un excellent moyen de centrer mes actions.

M : J’utilise également le bullet journal depuis plus de 5 ans, et c’est vraiment magique ! C’est un outil incroyable pour le développement personnel. Il permet de planifier ses actions à court, moyen et long terme. C’est une excellente manière de se projeter dans le futur et de mettre en place des actions concrètes. Cependant, il est important de ne pas surcharger sa liste de tâches, car j’ai eu tendance à le faire par le passé. C’est un piège à éviter. Je l’utilise également pour prendre un moment chaque jour pour me féliciter et exprimer ma gratitude. Je m’auto-congratule en me disant que je suis fière des actions accomplies au cours de la journée, que je suis reconnaissante pour certains événements de la journée. Ces actions peuvent être liées au travail ou à ma vie personnelle, selon mon humeur.

A : Le bullet journal est vraiment un outil que je recommande à 100 %. Tu as totalement raison à ce sujet. Il permet d’inclure des moments de gratitude, de célébration et de fierté, ce qui est essentiel. Lorsque ces rituels sont intégrés régulièrement dans notre routine, cela devient facile à faire. L’espace dans le bullet journal est prêt, et il ne reste qu’à remplir les cases. C’est un processus simple et efficace.

À un moment donné, j’avais créé un tracker pour la méditation. J’avais dessiné une petite silhouette méditant sur des coussins, avec 30 coussins pour chaque jour du mois. Chaque fois que je méditais, je coloriais un coussin. C’était une façon amusante de suivre ma pratique de la méditation.

Les rituels, comme tu le mentionnes, peuvent vraiment être adaptés à nos besoins et à nos préférences. C’est une manière géniale de rester motivé et de s’engager dans des activités qui nous aident à grandir.

M : Quand j’ai commencé à aller mieux et que je souhaitais revoir mon activité professionnelle sans me surcharger, j’ai décidé de mettre en place un tracker de temps. Dans ce tracker, j’enregistrais des informations telles que mes heures de sommeil, par exemple, en notant quand je me couchais et quand je me levais. Je pouvais ainsi voir combien d’heures j’avais dormi chaque nuit, que ce soit 8 heures, 10 heures, ou seulement 3 heures.

De la même manière, je consignais le temps que je passais à mes loisirs. Si, par exemple, je passais deux heures à mes activités de loisirs un jour donné, je l’inscrivais. De même, je notais combien de temps je passais au travail, que ce soit 4 heures, 8 heures, ou autre.

Ce tracker de temps me permettait d’avoir une vue d’ensemble de ma journée et de ma semaine. Il m’aidait à identifier des tendances et à comprendre si je commençais à ressentir du stress. Si je voyais que j’avais trop travaillé ou que je n’avais pas assez dormi, cela me donnait des indications pour prendre des mesures correctives. Par exemple, si je constatais que j’avais travaillé de longues heures plusieurs jours d’affilée, je savais qu’il était temps de réduire la charge de travail ou de prendre plus de temps pour me reposer. C’était un outil utile pour surveiller mon état psychologique.

A : Comme tu l’as mentionné, au début, avoir des rituels bien définis et des trackers est nécessaire pour établir de nouvelles habitudes. Cela nous aide à nous discipliner. Cependant, avec le temps, ces habitudes deviennent ancrées dans notre vie, et nous n’avons plus besoin de nous forcer ou de suivre un tracker, car elles deviennent naturelles, et nous les faisons spontanément. C’est un processus qui permet de mieux se connaître et de gérer son temps et son bien-être de manière plus intuitive.

M : Dernière petite question pour conclure cette interview ! As-u des ressources particulières à partager ? Des livres à conseiller, une citation préférée, ou des découvertes culturelles comme des documentaires ? As-tu des recommandations ?

Je vais jouer la carte de la facilité, mon livre ici présent ! Blague à part, j’ai vraiment écrit ce que j’aurais aimé lire lorsque j’ai traversé cette période.

M : Ce livre a déjà permis à de nombreuses personnes de mieux comprendre le burn-out. Il a reçu d’excellentes critiques et il a aidé des milliers de personnes. Donc, merci de l’avoir recommandé !

A : J’ai vraiment voulu écrire quelque chose de pragmatique, facile à lire, tout en permettant aux personnes de comprendre ce qui se passe lorsqu’on fait un burn-out et ce qu’elles peuvent faire concrètement. Les deux axes principaux étaient la compréhension et l’action concrète.

En ce qui concerne les citations ou autres, l’intention que je souhaite transmettre aux personnes qui traversent cela, c’est de considérer le burn-out comme une opportunité. Elles ont exactement tout ce qu’il faut pour transformer cette expérience peut-être douloureuse en quelque chose de positif et d’utile, tant pour elles-mêmes que pour les autres. C’est vraiment la pensée clé de la résilience sur laquelle on peut s’appuyer.

En ce qui concerne les outils, j’ai mentionné mon livre, mais il en existe d’autres. Il existe peut-être des vidéos sur YouTube ou d’autres ressources. Chacun peut trouver ce qui lui convient le mieux. En tant que coach professionnelle, ce que j’encourage les personnes à faire, plutôt que de suivre les conseils des autres, y compris les miens, c’est de se mettre en marche. Je pense que c’est le deuxième point important. Il est essentiel d’aller chercher des informations et de se demander si cela nous convient, plutôt que de le faire simplement parce que quelqu’un d’autre l’a recommandé. Cette démarche est à la fois efficace, car elle nous aide à trouver ce qui nous convient personnellement, et elle est également formatrice. Elle nous apprend à faire face à l’incertitude et à trouver des solutions par nous-mêmes. Quoi qu’il arrive par la suite, nous savons que nous serons capables de rebondir.

M : Je te remercie pour cette interview ! N’hésitez pas à suivre Astrid sur ses deux blogs, Partage ton Burn-Out et Astrid le Fur pour plus d’informations et de ressources. Le premier est une source d’articles sur le sujet du burn-out, y compris des explications et des témoignages. Vous y trouverez également des articles sur des outils pour aller mieux, comme le yoga. Quant à son site « Astrid le Fur », il est plus orienté vers les accompagnements, que ce soit pour les personnes directement concernées par le burn-out ou pour les entreprises souhaitant mettre en place des actions de prévention. Astrid propose également des conférences. Vous pouvez la retrouver sur Instagram sous le nom @partagetonburnout et sur Facebook, sur la page du même nom. Il existe également un groupe Facebook appelé « Burn-out : le comprendre, le prévenir, le rebondir », où vous pouvez échanger avec d’autres personnes concernées par l’épuisement professionnel.

En ce qui concerne les événements à venir, elle organise régulièrement des séances de dédicaces. Les prochaines auront lieu en septembre, à Poitiers le 24/09 et à Paris au salon Zen de Paris le 28/09 à 16h.

Vous pouvez obtenir une entrée gratuite en réservant à l’avance.

Plus d’informations et de détails en cliquant ici.

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