Pendant plus de 10 ans, j’ai arpenté le monde du salariat avant de plonger la tête la première dans l’entrepreneuriat. Peut-être que, comme moi à l’époque, tu te sens prête à franchir cette nouvelle étape, mais que la peur te retient. Dans cet article, je vais te dévoiler un pan de mon parcours que je n’aborde pas souvent : l’événement décisif qui a révélé en moi l’envie d’être entrepreneure. En prime, je partagerai quelques astuces pour te déculpabiliser si tu as l’impression de ne pas avancer assez vite. On y va ?
Retour vers le passé
Une fois n’est pas coutume, je ne vais pas vous parler ici de mon burn-out, puisque, d’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours souhaité être entrepreneure et jouir d’une certaine liberté. Bon évidemment, je ne vais pas non plus m’étaler sur mes rêves de jeunesse. Ma mère me voyait très bien devenir créatrice de contes pour enfants puisque j’écrivais « des livres » et je les illustrais moi-même 😅. Et un peu plus tard, je m’imaginais très bien chanteuse (quelle petite fille n’a pas eu ce rêve ?). Finalement, aujourd’hui, je fais un peu plus ou moins tout ça. Mais je vais plutôt vous raconter ma première période « d’errance » après le BAC, où il fallait absolument choisir des études supérieures…
J’obtiens donc le diplôme tant convoité en juin 2006. Et là, c’est le drame. Le fameux moment où tout a commencé, je pense.
Pas envie d’aller à la fac pour entrer dans la fonction publique. J’avais raté l’entrée d’une école d’architecture (acte manqué ?). Et la perspective d’un marché saturé dans l’infographie m’a fait renoncer à cette voie également. Alors, j’ai commencé à travailler. Mais c’est aussi là que la construction d’un premier projet entrepreneurial (qui n’a jamais vu le jour, mais il a le mérite d’avoir existé) a commencé.
J’en profite pour t’informer que cet article participe à un événement interblogueur organisé par Edouard Le Minor, entrepreneur visuel, dont le thème est « Un événement qui a réveillé votre fibre d’entrepreneur ».
Créer ce qui ne m’était pas accessible
Je n’ai pas de photos dossier à partager (enfin, je ne veux pas partager de photos dossier plutôt 😅), mais à mes 18 ans, je me cherchais vraiment au niveau vestimentaire. Enfin, disons que je fantasmais sur les New Rocks, les corsets, et autres vêtements gothiques qui n’étaient clairement pas accessibles dans ma campagne natale. Même si j’avais internet, on était bien loin de ce qui est disponible en ligne maintenant ! Et surtout, c’était hors de prix. Alors, comment me procurer ces fringues trop stylées à petit prix ? Facile, je n’avais qu’à le faire moi-même ! En plus, ça tombait bien, je rêvais d’être entrepreneure depuis plusieurs années déjà.
Découvrir un nouveau domaine à maîtriser
Si tu as lu attentivement le début de l’article, tu te rappelles que j’ai toujours aimé dessiner et créer. J’avais donc tout un cahier de style avec mes modèles prêts à devenirs réels. À cette même époque, j’ai eu la chance de récupérer une vieille machine à coudre (et quand je te dis vieille, je ne mens pas : c’était une Singer à manivelle 😅). J’ai alors commencé à donner vie à mon imagination. J’ai découvert un nouveau hobby qui me plaisait — la couture — et dans lequel j’ai poursuivi des études par la suite, mais ce n’est pas l’objet de cet article. Je me suis confectionné plusieurs pièces, et j’en ai fait quelques-unes à mon entourage. Ça avait l’air de plaire. En tout cas, ça me plaisait à moi. Alors, pourquoi ne pas créer une boutique ?
Se laisser séduire par l’entrepreneuriat…
Alors, pendant quelques semaines, j’ai continué à dessiner, acheter mon tissu, le couper, le coudre. Mais en bonne élève perfectionniste que je suis, je me suis vite laissée freiner par mes peurs, mon manque de compétences et d’expérience. Déjà, il faut bien le dire, la réalisation en elle-même laissait clairement à désirer 😅. J’avais énormément d’idées, je partais dans tous les sens, mais je n’avais aucune idée de comment, à qui, à combien et où j’allais vendre. Au-delà de ça, même la première étape de la production n’était pas définie… Savoir comment concevoir une offre efficacement m’aurait bien aidée à l’époque !
Petit tip pour toi qui procrastines peut-être aujourd’hui dans la création de ton entreprise. Même si je n’ai jamais fait de business plan, je sais maintenant qu’il est indispensable de valider d’abord le potentiel économique de son idée. Et pour ça, nul besoin d’investir des cents et des milles ! Créer un MVP peut déjà t’y aider.
… Mais se former d’abord
Mes désirs de liberté, d’autonomie et de croissance personnelles sont vite retombés comme un soufflé. En même temps, je n’avais pas choisi la voie la plus facile. Pour avoir travaillé dans l’industrie de l’habillement par la suite, je peux te dire que créer une marque est juste un projet faramineux (et très coûteux). Mais là où je veux en venir, c’est que je ne me suis pas laissée arrêter par mon inexpérience. J’ai choisi, à ce moment-là, de me former, et d’aller chercher ces compétences techniques qui me manquaient, d’où mes études supérieures en modélisme par la suite. D’ailleurs, ma détermination a fait que j’ai réussi à entrer directement en BTS alors que le cursus normal pour cela débute par le BEP.
Si tu es sur ce blog, il y a fort à parier que tu as envie de te reconvertir aujourd’hui pour éventuellement être entrepreneure. Ne te laisse pas freiner par ton manque de compétences, ton syndrome de l’imposteur ou toute autre peur inconsciente. On est tous capables d’y arriver ! Et si tu as besoin d’aide pour y arriver, mais que tu ne sais pas par où commencer, je t’offre un coaching gratuit d’une heure pour te donner des pistes concrètes. Prends rendez-vous maintenant !
Puis finalement, patienter pour mieux rebondir
Ce projet a été mis de côté pendant une dizaine d’années. Il a refait surface lors de mon avant-dernière expérience salariée, en période de burn-in. J’ai voulu créer une marque de vêtements éco-conçus, mais là encore, je me suis heurtée à des problèmes de production, d’investissement. Je pense que finalement, ces années passées dans ce domaine m’ont beaucoup appris, mais m’ont surtout montré que ma liberté ne se gagnerait pas en suivant cette voie-là. À l’heure d’aujourd’hui, il n’est pas tout à fait exclu que je ne me relance pas dans l’aventure dans les prochaines années. Le futur nous le dira ! 😉
S’il y a une chose à retenir de mon expérience, c’est que parfois, il se passe plusieurs années entre l’idée, la réalisation, et la concrétisation de ton projet d’entrepreneuriat, ou même simplement de reconversion. La vie est faite ainsi. Tu vas changer, évoluer, modifier ton projet. Et si la clé, pour réussir ton projet, c’était de te laisser porter par la vie et tes aspirations du moment ? De prendre le temps, plutôt que de courir après ?
Qu’en penses-tu ? Partage ton expérience en commentaires !
Hello Marlène 🙂 Merci beaucoup pour ton article, j’adore lire ce genre de témoignage, plein de détails, de recul et d’apprentissage 🙂 Encore un point commun, j’adore la couture, et moi aussi j’ai eu l’idée de créer une boutique en ligne de produits faits main. J’ai toute une collection pour bébé en stock haha, mais après mon burn out dans la fonction publique, j’ai finalement bifurquer vers mon autre passion : la nourriture, en devenant coach en nutrition et en bien être 😉 Qui sait, on reviendra peut-être un jour à la couture, qui reste pour le moment un hobby que j’apprécie beaucoup 😉
Avec plaisir ! Bon moi je t’avoue que j’ai complètement laissé tomber la couture parce que ça demande beaucoup de minutie et de patience (très compliqué pour moi 😀 ) ! Si je devais relancer quelque chose aujourd’hui, c’est clair que je ne ferais pas les prototypes moi-même :p En fait, c’est le processus de créer, d’imaginer qui me plait en couture, plus que de réaliser 😅
Merci pour ton article. J’y ai reconnu des pans de ma propre expérience (surtout le début : l’envie d’entreprendre et les peurs qui t’en empêchent). Je ne connaissais ni le « MVP », ni le « burn-in ». Merci d’éclairer notre chemin par ton expérience ! C’est passionnant !
Oui, je n’ai pas expliqué le concept de MVP : minimum viable product, un « prototype minimum » de ton produit pour voir si ça fonctionne avant de « brûler tes bateaux » comme on dit ! Et le burn-in, l’étape préliminaire au fameux burn-out… ! Merci pour ton commentaire 🙂
Merci pour ton article ! Comme toi, j’ai pratiqué (et je pratique encore) la création textile. Et même si je me lance dans un blog de bricolage (une de mes autres passions) je le fais à ma façon : créative ! Ton parcours, jonché de fausses pistes et d’obstacles que tu as visiblement su surmonter, est une source d’inspiration pour moi. Merci pour cela aussi ! 😀
Merci beaucoup ! 🙂 Le bricolage et le textile ne sont pas si éloignés 🙂 D’ailleurs, un juré d’architecture m’avait fait la reflexion que pas mal de créateurs textiles se lancent dans le bâtiment 😉 Sûrement une histoire de volumes !
A la lecture de cet article, je vois des points communs avec mon histoire. Je me suis toujours vu entrepreneuse, mais suis « tombée » dans le salariat par soucis de sécurité. Je comprends aussi très bien la satisfaction qu’apportent les activités manuelles, et compte bien rajouter la couture à celle-ci. 🙂
Après tu n’es pas obligée de quitter le salariat pour devenir entrepreneure dans un premier temps 🙂 Je suis curieuse de voir tes créations couture ! 🙂
Merci pour cet article, dont l’histoire me parle vraiment . En tant que kinésithérapeute, au départ je souhaitais être salariée, mais cela n’a duré qu’une année ! Les contraintes liées à la hiérarchie, l’ambiance dans les services, et le manque de reconnaissance financière m’ont donné envie de partir en libéral, ce que je fais depuis plus de 30 ans… mais aujourd’hui, les contraintes liées au fonctionnement de la sécurité sociale me donnent à nouveau envie de prendre mon envol pour plus de liberté 🙂 . Vivre ses rêves et avancer dans sa vie, c’est ma conviction
Merci pour ton témoignage ! Il n’y a pas d’âge pour se réinventer 🙂
Merci beaucoup pour ton article Marlène ! Vraiment inspirant, j’ai hâte de le partager à tout le monde !
Merci à toi pour l’inspiration ! 🙂
Beaucoup de sincérité et d’ouverture dans ton article ! Ton témoignage va sûrement aider de nombreuses personnes sur le même chemin que toi.
Merci d’avoir mis en lumière que le chemin se créé aussi par le errement. Je ne connais pas le terme Burn-in 🙂
Merci 🙂 Alors burn-in, c’est la phase juste avant le burn-out, la phase de « surchauffe » si l’on peut dire. Un article sur les différentes phases du burn-out est prévu bientôt 🙂
Très sympa ce partage d’expérience !
Finalement tous les chemins sont différents et ils déterminent ce que nous sommes… Alors profitons du chemin ! 😉
Exactement ! 🙂 C’est le plus important 😉
Merci d’avoir partagé ta propre expérience. C’est toujours une source d’inspiration. Parfois, il faut juste un déclic pour que tout commence…
Merci à toi 🙂